1955-2011

Steve Jobs est mort.

Le mot se passe dans toutes les bouches aujourd’hui.

Tout le monde poste sur son réseau social préféré un des innombrables articles qui retracent sa vie, qui récapitule les hommages que le monde entier lui rend. Certains hommages sont émotifs, d’autres chocs, d’autres justes, mais tout le monde s’accorde sur son génie.

Voilà bien un mec qui savait faire.

Comme tout le monde, je suis ému par sa mort. Comme tout le monde je me suis envoyé tous les articles qui sont écrits au fur et à mesure sur l’être exceptionnel qu’il était. Et comme tout le monde j’ai envie de faire mon hommage.

Et puis, c’est peut-être la meilleure impulsion pour reprendre mon blog aussi.

Steve,

Je ne t’écrirai pas à toi directement, tu as déjà trop de choses à lire. Non, je ne parlerais pas de ta vie, je vais parler de moi, de comment, sans t’avoir jamais rencontré, tu m’as changé.

Oh, il m’aura fallu du temps pour comprendre. Il m’aura fallu du temps pour appréhender ta vision de l’informatique, mais ce que j’ai vite compris, c’est ton génie de l’innovation.

Quand je t’ai découvert, tu avais déjà lancé les plus grosses révolutions du monde de convergence dans lequel nous baignons aujourd’hui. Tu avais imposé ta vision de l’informatique, de l’industrie de la musique et tu travaillais déjà en cachette sur l’iPhone.

Au début, j’étais décidé à te détester, parce que je ne pense pas différemment. Je ne suis qu’un monsieur tout le monde, avec mes idées, mes envies, certes, mais pas à la hauteur d’un leader inconditionné comme toi.

Fin 2001, quand les premiers iPod sont arrivés en France, je me moquais, jusqu’en juin 2004, l’année où j’ai fait ma première acquisition Apple : mon iPod Mini. Une merveille. J’étais comblé et j’ai commencé à te découvrir.

YouTube n’existait pas encore à l’époque, mais je regardais déjà tes keynotes en boucle sur QuickTime, à boire tes paroles. Et depuis, chaque mois de janvier (Macworld), chaque mois de juin (WWDC) et chaque mois de septembre (iPod) je m’émerveille devant tes présentations, tes « amazing », « incredible » ou autres « fantastic ».

J’étais conquis. D’un iPod Mini, je suis passé au Nano. Du PC, je suis passé par le hackintoch avant d’économiser suffisamment pour switcher au Mac.

Mais ça, c’est l’histoire que tout le monde peut raconter. Sans émotion. Sans profondeur en fait.

En juin 2005, tu as parlé aux graduates de Stanford, tu leur as raconté ta vie, ta façon de penser. Je n’ai découvert cette vidéo qu’en 2009, alors que tu étais malade. J’étais au Brésil à ce moment-là. Depuis ce jour, ton discours est sur mon iPhone, toujours près de moi et je t’écoute souvent. Je le connais par cœur, mot pour mot, idée par idée, par cœur. Je l’écoute dès que ça ne va pas dans ma vie et tu as changé ma façon de penser avec cette phrase :

“… Since then, I’ve looked in the mirror every morning and asked myself : if today were the last day of my life, would I want to do what I’m about to do today ? And whenever the answer’s been “no” for too many days in a row, I know I need to change something”

Je peux te réciter ce discours par cœur, je m’en suis imprégné et tente de l’appliquer souvent.

Régulièrement, je me regarde le matin dans le miroir et je me pose cette même question et pense à la façon dont tu as fait avancer le monde et tu m’inspires. Tu m’as inspiré ces dernières années comme personne.

Et pourtant, tu es détestable, tu écrases les gens qui ne sont pas de ton avis, tu es caractériel, mais je t’aime pour ça parce que tu respires l’innovation comme peu de visionnaires.

Dans ton discours, tu dis autre chose :

«You can’t connect the dots looking forward, you can only connect the dots looking backwards »

Je ne suis pas bien vieux et je n’ai pas réalisé grand-chose dans ma vie, alors des points à relier, je n’en ai pas beaucoup. Mais quand je regarde en arrière, je te vois à beaucoup de moments de ma vie : Que ce soit par le nombre de fois où j’ai parlé de tes produits, où j’ai fait switcher mon entourage, que ce soit lorsque j’ai monté le dossier de partenariat entre mon école d’ingé et Apple ou alors tout simplement en passant plusieurs heures par jour sur tes créations. Je vois toujours ton ombre et l’inspiration que tu me donnes.

Je te le crie Steve : j’ai grandi avec et grâce à toi.

Maintenant, tu es parti et de toi, je n’ai plus que ta seule biographie autorisée que j’ai déjà précommandée il y a presque 1 an ! Mais je sais également que ta vision est inscrite au cœur de l’entreprise que tu as créée et Apple te rendra le plus beau des hommages : perpétuer ton incroyable force d’innovation.

I’ll stay hungry, I’ll stay foolish, Steven. Je te le promets.

MERCI !

[Infographie] Valorisation et business modèle de Twitter

Bonjour à tous,

Petite absences ces derniers jours, mais je reviens en force avec une infographie faisant le bilan du nouveau business modèle de Twitter, qui semble avoir conquis les investisseurs. Twitter, j’en parle peu en fait sur ce blog et c’est bien dommage, donc attendez-vous à avoir quelques articles dessus dans les prochaines semaines !

Voici la belle infographie intitulée : « The History of Twitter’s Valuation » :

Bien sûr, cette valorisation est fictive, puisque Twitter n’est pas côté en bourse mais c’est le problème avec tous les sites web dont il est très difficile d’évaluer la valeur réelle qui est en général assimilée à la dernière offre de rachat connue. On se souviendra par exemple de Microsoft qui a proposé 6 milliards de dollar pour racheter facebook en 2007.

Edit suite au commentaire de Cottin :

La valorisation de Twitter est fictive non pas parce que l’entreprise n’est pas côtée, mais car le rachat total ou partiel n’a pas eu lieu.
On peut valoriser une entreprise de différentes manières. La marge opérationnelle en donne une idée correcte, ici elle est comparée à celle des entreprises ayant le même niveau de marge.

Mais il faut garder en tête que la réelle valeur d’une entreprise (et de tout actif, d’ailleurs) demeure celle à l’instant de la transaction.
Un des exemples de ce phénomène est celui de la vente aux enchères d’oeuvres d’arts (et de tout autre article en vente: objets, animaux, etc.). Les vendeurs et les acheteurs disposent d’estimation d’experts avant la vente, mais la valeur réelle du bien reste celle annoncée à la tombée du marteau

Voici ce qu’on peut conclure de cette infographie :

  • Twitter vaut aujourd’hui 1,4 millard de dollar, ce qui équivaut à presque 10 fois la valeur investie : 162,07 millions USD
  • Twitter semble avoir convaincu avec son système de tweets sponsorisés.

Pour ceux qui sont perdus avec Twitter et qui souhaitent découvrir plus en détail, je vous propose cet excellent article de Plug’n’Geek qui explique pourquoi l’auteur aime Twitter et comment bien débuter son expérience sur ce média dont on peut vite devenir accro (comme moi).

Excellente fin de journée à vous tous.

Source : Websourcing.fr

[Bilan] Tout l’écosystème autour du bouton « like » de facebook

Bonjour à tous,

Toujours dans la saga facebook, je vous propose une petite revue de tous les services qui ont vu le jour grâce à ces fameuses nouvelles règles de confidentialité du réseau social. Comme certains ont pu le remarquer, c’est au final assez poilitique, mais c’est dans l’air du temps : il faut garder ses informations privées pour soi et ne pas les partager. Ces nouvelles règles ont fait surgir trois nouveaux types de sites :

  • Les opportunistes : ce sont les sites qui ont su exploiter les nouvelles règles de confidentialité pour vous apporter de nouveaux services et se faire un peu de pognon en passant.
  • Les puristes : Ce sont ceux pour qui c’est un scandale, jamais une société privée ne devraient pouvoir récolter autant d’informations sur les utilisateurs. On retrouve dedans un peu de la blogosphère et une partie minoritaire d’extrémistes qui quittent volontairement facebook.
  • Les protectionnistes/justiciers: Ce sont les humanistes qui ont vu tous les grands méchants loups arriver pour exploiter ces informations et qui veulent sauver tous les moutons qui s’engouffrent dans la gueule du démon.

Ok, je me suis un peu enflammé là, mais il me semble que ça résume pas mal la situation. Comme je suis votre fidèle serviteur, j’ai défriché tout ça pour mettre en avant les services/sites/escrocs (barrer les mentions inutiles) les meilleurs dans chaque catégorie.

Les opportunistes

Les opportunistes sont ceux qui ont vu le business dans ces nouvelles règles de confidentialité et je dois dire que je suis assez admiratif de la rapidité avec laquelle ils sont sortis de terre. Il y en a trois majeurs, dont le plus emblématique est likebutton.me en anglais mais il existe aussi facenews et Tooskibuzz en français.

L’objectif de ce genre de site est clair : devenir votre page d’accueil et votre aggrégateur des « Like » de vos amis avec comme but ultime de se rémunérer par le trafic. Les opportunistes sont au final peu nombreux dans leur forme la plus extrême, c’est à dire avoir un site dédié, pourtant, chaque site qui place le bouton « like » est un opportuniste et j’invitais il y a une semaine tous les blogueurs à supprimer ce bouton de leurs pages.

Les puristes

Les puristes sont ceux qui ont dit : « ASSEZ ! », ceux qui en ont eu marre que leurs données soient prêtées à une équipe d’incapables (je reviens là-dessus ensuite) et qui considèrent qu’elles ne doivent pas être comparables à de la viande de boeuf parfois maltraitée et qui choisissent donc de couper court avec le démon. On a vu passer des millions de billets sur la blogosphère, notamment tous ceux avec les radars montrant l’évolution dans le temps du partage des données privées par facebook, que l’on retrouve ici et … Mais le plus gros coup vient (encore) des Etats-Unis où un site, dont le nom quitfacebookday.com est assez explicite et qui propose un suicide collectif en s’engageant à se désinscrire de facebook le 31 mai 2010. Déjà plus de 5000 suiveurs.

Autant, j’aime bien le côté volontaire de la désinscription de facebook, autant le faire en groupe comme des moutons, ça n’a pas trop d’effet sur moi… Et puis 5000 personnes face aux 500 millions, ça fait un peu riquiqui… Mais c’est bien qu’il y ait un peu de lobby. D’autant qu’à la vue de ce schéma montrant le nombre de fois que « delete facebook account » est recherché sur Google, de plus en plus de gens cherchent à le faire :

Petit retour sur ma parenthèse qui disait que les développeurs de facebook sont des guignols : je le pense très sincèrement. C’est une équipe de 1200 personnes qui est censées protéger la vie privée de 500 millions d’utilisateurs (1 employé pour 400 000 personnes quand même…) et qui, tous les 6 mois environ, fait des petits « oups : toutes vos données sont accessibles sur le web »… La dernière fois, c’était il y a une semaine, et il était possible de voir tous les chats + ajouter n’importe qui, mais ça n’a pas été la seule fois. Bref, ces gignols-là ne méritent pas de gérer le plus gros carnet d’adresse de la planète, un point c’est tout.

Les protectionnistes

Les protectionnistes sont les plus nobles parce qu’ils se servent, à la manière des opportunistes, de la confusion créée par ces nouveaux critères de confidentialité et cherchent à défendre les droits de chacun, de façon un peu moins extrémiste que les puristes. C’est là que sont la plupart des blogueurs qui cherchent à éduquer les gens sur le partage de la vie privée et c’est aussi là que se trouvent la plupart des services intéressants. Par intéressant, je veux dire ceux qui aident à mieux gérer sa vie privée et qui proposent des analyseurs/scanneurs ou des plugins pour contrôler tout ça.

Commençons par les analyseurs/scanneurs qui ont poussé comme des champignons ces derniers jours. J’en ai recensé 2 majeurs :

  • ReclaimPrivacy.org qui est le plus complet et qui permet de vérifier quels sont les informations que vous partagez sur facebook et vous propose de changer très rapidement et facilement ces informations en vous évitant de vous perdre dans les méandres des pages de configurations. (Il ne fonctionne pas sous mon Safari Mac)
  • Profile Watch qui a la même fonction que le précédent mais qui repère des choses complémentaires. Ces deux outils fonctionnent très bien ensemble et sont à utiliser au plus vite.

Il y a ensuite le moteur de recherche des statuts facebook. Là, j’avoue que j’aurais pu le mettre dans les opportunistes parce que c’est quand même aider volontairement les gens à exploiter les données personnelles d’autres personnes, mais il y a un petit côté humaniste. Il s’appelle : YourOpenBook

Enfin, et je remercie les développeurs qui ont mis les mains à la pâte, il est possible de désactiver le bouton « Like » grâce à un plugin sur Chrome et Firefox (avec grease monkey) . C’est téléchargeable ici et déniché dans cet article de Korben.

Voilà !

J’espère que je n’ai rien oublié. N’hésitez pas à me donner d’autres pistes en commentaire que je pourrais intégrer dans cet article.

Excellente journée à tous.

[Infographie] La révolution iPod

Bonjour à tous,

Ah ! Les infographies, on en a tous les jours. J’en présente pas mal sur ce blog parce que ce sont souvent des résumés clairs d’un sujet qui m’intéresse. Aujourd’hui, Mashable a présenté une infographie dont j’aime pas mal le style et qui porte le titre : « La révolution iPod ».

On y apprend plusieurs faits intéressants, notamment :

  • Les iPods représentent 75% des baladeurs
  • 225 millions d’iPod ont été vendu dans le monde depuis 2001 et le premier iPod
  • iTunes représente 60% du marché de la vente de musique en ligne et 25% au total !
  • Plein d’autres chiffres sympa

J’aime bien le côté vintage de cette infographie que voici :

Courtesy of OnlineSchools.org

Et puis, l’infographie se termine en liant le nombre de vols qui augmente avec le même facteur que la vente d’iPod. Mais je ne sais pas si l’on peut vraiment lier ces deux faits. Qu’en pensez-vous ?

[Vidéo] la révolution des média sociaux

Bonjour à tous,

J’ai pas mal parlé de réseaux sociaux ces derniers temps, surtout facebook. Ceci parce que facebook a fait un très gros pari d’avenir lors de sa conférence F8 du 21 avril 2010 et j’ai beau le critiquer mettre en garde de son utilisation, le projet Open Graph n’en reste pas moins une merveille aussi bien technologique qu’économique.

facebook a réussi ce qu’aucune autre entreprise n’avait même jamais envisagé : dépasser Google en modifiant la façon dont les gens utilisent le web mais aussi sa monétisation et je ne saurais trop recommander la lecture de cet excellent billet sur ReadWriteWeb à propos de l’hérésie du visiteur unique.

En d’autres terme, facebook et tous les réseaux sociaux vont faire le web des années 2010, de la même façon que Google a fait les années 2000 et cette vidéo est là pour vous le prouver.

Basée sur le même format que les vidéos Did You Know dont je vous avait parlé dans un précédent article elle décrit la montée en puissance des réseaux sociaux et comment ils vont changer notre façon d’apporter l’information aux utilisateurs plutôt que de laisser les utilisateurs venir à l’information.

C’est à voir et à revoir :

J’espère qu’elle vous a plu et n’hésitez pas à commenter et dire ce que vous en pensez.

Excellente journée à tous.