[Bilan] #5 : Vacances Quissamã, Guarapari, Buzios

Bonjour à tous,

Cette semaine, je suis parti en vacances, c’est pourquoi le Bilan #5 s’est fait attendre ! Ce post va être assez long et illustré, d’où la pagination qui se trouve juste avant les commentaires sur l’articles.

Généralités du road trip

Trois jours avant cette semaine de vacances, on s’est dit que ce serait pas mal de partir faire un road trip vers le nord (où il fera ûrement plus beau). Donc, direction Avis et réservation d’un véhicule de catégorie O (type Kangoo, Doblo etc…) avec une bonne réduc de 25 % après avoir essayé toutes les combines possibles : opérateur téléphonique, carte bancaire, Flying Blue, contacts et même négociation comme au souk. On fait un petit sac avec seulement des tee-shirt et maillots de bain (il fera beau) et c’est parti.
Le jour du départ, surprise, on a été surclassé : On a une magnifique Zafira (euh… pourquoi quand je tape Zafira sur Google image, je tombe sur une photo de cul ? Le web est vraiment incontrôlable !). Bref, on a une magnifique Zafira, version 2.0 en plus (je sais pas ce que ça veut dire sur une voiture, mais sur le web, c’est toujours associé à un truc cool…). Autre avantage, elle tourne à l’éthanol qui permet de protéger notre belle planète qui coûte beaucoup moins cher. ¬´Spacieuse et d’aucun dirait familiale¬ª (7 places) on est chaud bouillant !
On a choisi un itinéraire facile, trois destinations :

  • Quissamã : petite ville de 12000 habitants située dans les terres où un ami possède de la famille (histoire de la famille assez hilarante page suivante). Cette ville fait commerce des champs de canne à sucre qu’elle cultive. Il reste donc les vestiges de l’exploitation des esclaves et des magnifiques Fazenda (maisons coloniales) où vivaient les exploitants blancs.
  • Guarapari : Située sur la rodosol (route du soleil) dans l’état Espirito Santo, les guides disent que c’est un lieu très réputé des touristes brésiliens et encore méconnu des autres touristes. Son sable est radioactif (pas de compteur Geiger pour vérifier…). Ca ne pouvait qu’être une bonne destination !
  • Buzios : Ex village de pêcheur ¬´lanc鬪 par Brigitte Bardot dans les années 1960, c’est devenu le Saint-Tropez de l’état de Rio de Janeiro (c’est même comme cela qu’ils se revendiquent). Avec 27 plages de sable blanc et l’eau turquoise, tous les habitants huppés de Rio y vont passer leurs vacances ou leurs week-end (2h30 de trajet).

Merveilleux ! L’itinéraire fait quand même 1100 km en 6 jours. Une petite carte s’impose :

trajet
1100 km, c’est la taille de la France, c’est comme se faire un petit Lille-Marseille, j’étais confiant. En 6 jours, ça devait se faire assez bien. Ce que je ne savais pas, c’est que ce qu’ils appellent ¬´autoroute¬ª sont les équivalents de nos routes nationales limités à 80 km/h. Le trafic de camion est très important et dans les montés, leur vitesse ne dépasse pas les 60 km/h. Les voyages de nuit (qui tombe à 18h) sont crevants car personne ne coupe ses feux de routes lorsqu’on les croise donc c’est 200 mètres complètement aveuglés à chaque fois qu’on croise quelqu’un (c’est à dire toutes les 30 secondes), il faut être d’autant plus vigilant la nuit car les gens marchent ou sont en vélo sur les bas côtés et il faut un rien pour en faucher un… C’est pourquoi au bout de 4h de trajet de nuit, j’avais la tête en feu ! J’étais le seul à posséder un permis international, c’est donc moi qui ai conduit presque tout le temps ! Ce qui a représenté 18h en 6 jours, dont 8h la nuit.
En plus, la Zafira 2.0 est une voiture de merde ! Aucune reprise (sympa pour doubler…) les freins étaient plus que dégueulasses, le frein à main ne fonctionnait pas (une pente à 10% et la voiture reculait !!), le volant tremblait à plus de 120 km/h, les phares étaient trop bas (en feu de croisement, l’éclairage allait à 20 mètres, en feu de route : 60 mètres (au lieu des 150 requis en France)) ce qui a compliqué encore les voyages de nuit.
Le dernier jour, j’ai même eu un gros coup de bad. On était sur un autoroute à 2 voies (très rare), j’étais à 90 km/h, en train de doubler 3 camions et je discerne des choses sur la route à 100m. Je ralenti et là, tout est allé très vite. Je me suis rendu compte que la voie sur laquelle j’étais était bloquée par 3 plots (il n’y avait même pas de bande réflexive sur ceux-ci) j’ai pilé comme jamais (et réveillé tout le monde dans la voiture…) pour m’arrêter à 10 cm du plot qui barrait ma voie. La, je reprends mes esprits et me rends compte qu’en fait, c’était juste les flics qui étaient sur le terre-plein central et qui avaient mis ces plots comme ça pour voir si c’était marrant. Je les ai haï !

Bref, c’est pour dire qu’il faut être vigilant sur la route (et encore, je vous ai passé les animaux qui traversent la route (allant du chat au cheval (????)) les nids de poule gigantesques ou encore les radars automatiques sans panneau préventif juste dans les tournants indiquant qu’il faut passer à 40 km/h au lieu de 80 !)
Ca c’est pour les côtés moins sympathiques du voyages. Passons aux choses et marrantes qu’on a fait, et il y en a. Direction Quissamã !

Etape 1 : Quissamã

Quissamã est une ville de 12000 habitants qui vit de l’exploitation des champs de canne à sucre. Jérémie, un ami français a de la famille là-bas et nous avons été reçu dans une magnifique Fazenda (grande maison similaire aux aciendas espagnoles ou aux mas du sud de la France) appartenant à sa grande tante répondant au nom de ¬´Tét鬪 pour Teresa. Nous avons passé 2 jours dans cette ville et avons visité son musée, fait un tour en bateau sur le canal reliant toutes les Fazendas de la ville et rencontré les exploitants de cette ville. C’était très enrichissant !
L’histoire de cette ville a commencé en 1830 lorsqu’un Baron portugais s’y est installé pour profiter du commerce de la canne à sucre dont l’intérêt n’a pas tari depuis plus de 300 ans dans le monde. Ce cher monsieur, dont la maison est l’actuel musée, porte le surnom de ¬´Paí de todos¬ª, (père de tous) pour la simple et bonne raison que si vous habitez dans cette ville et que vous êtes blanc ou métissé, vous êtes son descendant !! En effet, il a eu dix enfants légitimes et a couché avec presque toutes les esclaves qu’il possédait ! Notre ami Jérémie est donc son descendant direct ! Une autre famille française est venue s’installer un peu plus tard dans cette ville et la culture française est très présente. D’ailleurs, jusqu’à la génération correspondant aux grands parents de Jérémie, tout le monde parlait français couramment, sans jamais avoir mis les pieds en France.

Voici une photographie de l’actuel musée que nous avons visité le matin :

Quissama

Le nom de la ville Quissamã a une histoire. Lorsque les esclaves sont arrivés pour faire la récolte de la canne à sucre, ils étaient effrayés et n’arrêtaient pas de répéter le nom Quissaman, Quissaman. En fait, Quissaman est une ville angolaise d’où ils venaient et qui devait avoir un paysage similaire. Les exploitants ont donc décidé de baptiser cette ville du nom de Quissamã (qui se prononce quissaman avec un son nasal). Le moyen de transport le plus pratique pour se déplacer était le bateau car la présence de plusieurs lagons compliquait les trajets sur terre. C’est pourquoi et c’est la fierté locale ils ont créé un énorme canal navigable reliant toutes les Fazendas de la ville. Ce canal fait 119 km de long et toute la ville dit que c’est le 2ème canal le plus long du monde après le Canal de Suez. Bon, c’est difficile à croire car même les brésiliens qui ne sont pas de cette région n’en n’ont jamais entendu parler, mais c’est intéressant à visiter !

Nous avons donc fait un tour en bateau sur ce canal, bordé d’élevages bovins :

quissama-canal

Nous avons fait un stop dans une des plus grandes Fazendas de la ville qui possède un musée et dont les dépendances où vivaient les esclaves sont toujours habitées par leurs descendants.
quissama-fazenda

J’ai pu en demander plus l’histoire de ces esclaves. Etaient-ils vraiment mal traités ? Mourraient-ils du travail qu’on leur demandait ? Subissaient-ils des tortures ? Bref, toutes les questions de base de touriste de bas étage, je l’avoue, mais ça m’intriguait vraiment. Malheureusement, je suis resté sur ma faim car dans la ville ça reste quand même un tabou. Ce que je sais, c’est qu’à Quissamã, ils étaient assez bien traités car lors de l’abolition de l’esclavage, la plupart ont continué à fournir le même travail et peu ont fui (comme cela c’est vu dans d’autres villes). On peut donc dire qu’ils étaient mieux traité qu’ailleurs, mais bien traité… J’ai encore des doutes.
Après ces questions un peu lourdes, le guide à tenu à nous présenter une femme descendant d’esclave vivant ici pour justifier qu’ils vivent une vie normale. La, malheureusement, ça a raté !

On est rentré dans une des dépendances : deux pièces pour une famille (une salle à manger, une chambre). Espace total : 25 m2. Une arrière cours dans laquelle on rentre et où le guide nous dit : ¬´vous voyez, ils vivent comme vous et moi, il y a une télévision et un ordinateur pour les X familles qui vivent encore ici etc… C’est la même vie¬ª. Au sol, les restes d’un poulet égorgé, un poisson mort, les toilettes derrière une bâche.
En relisant ce paragraphe… Je trouve que ça ne passe pas du tout. Je trouve qu’il est très arrogant. Je n’arrive pas transmettre le côté surréaliste de la situation qui en fait un épisode drôle et pas seulement digne d’un touriste qui ne comprends rien au monde dès qu’il quitte les villes développées dans lesquelles il vit.
Pourtant, je peux vous assurer qu’il reste des inégalités très importantes entre les descendants d’esclaves et les descendants de blanc.

Bref, nous sommes rentrés après ce petit voyage sur le canal de Quissamã et nous avons pris la voiture le lendemain direction Guarapari !

Etape 2 : Guarapari

Guarapari, ville balnéaire située dans l’état Espirito Santo en jette sur le papier : 17 plages, réputée des touristes brésiliens, sable radioactif bon pour la santé, hôtels pas trop chers etc… Bref, le parfait endroit pour se jeter dans la culture brésilienne. Malheureusement, ce n’est que sur le papier…
Une découverte quand même : la classe moyenne existe au Brésil et elle a exactement la même gueule qu’en France. Traduire par : c’est une ville de beauf. Gros, moches et mal élevés. En plus, c’est la fin de saison (les vacances d’hiver se sont finies la semaine dernière) donc c’est plus une ville fantôme qu’autre chose. On a donc pas trop aimé cette ville où les caipirinha ont sauvé notre malheur. Enfin, ça va, on se plaint pas trop quand même, c’était assez posé :
guarapari-praia

Héhé :
guarapari-caipirinha
Donc, c’était quand même assez cool ! Mais c’est vrai qu’on était pas mécontent de partir pour d’autres rives : direction BUZIOS !

Etape 3 : Buzios

Buzios est aussi une ville balnéaire mais sa vie continue toute l’année. Les prix sont assez élevés (et exorbitants l’été de décembre à février). Là-bas, je me suis vraiment éclaté. Nous sommes arrivés vers 15h, après 8h de voiture et de conduite pour moi, donc, un peu éclaté. Mais hop, un saut dans l’eau à 22¬?C, et ça allait beaucoup mieux ! Le soir, après un très beau restaurant dans le centre de la ville on voulait aller faire la fête dans une des chaînes de club les plus prestigieuses du monde : Pacha. (Je trouve qu’être allé au Pacha de Buzios ça claque pas mal dans une conversation…) Malheureusement, ce soir là, c’était une soirée privée, donc on est allé dans une autre boite de nuit avec un forfait de 5 Caipirinha pour la soirée. (pour comprendre le fonctionnement des forfaits en boite de nuit, se reporter à cet article. On est resté jusqu’à 5h du matin, c’était vraiment énorme.
Le lendemain, réveil à 11h pour profiter des magnifiques plages de sable blanc qu’offre Buzios :

buzios-praia
Déjeuner sur la plage :

Buzios-almoco

Et couché de soleil sur une autre plage :
buzios-almoco

buzios-couche-soleil

Le lendemain matin, nous nous sommes levé tôt pour profiter une dernière fois de la plage avant de repartir en voiture pour Rio en fin de journée.

Ceci signe la fin de mon 5ème billet bilan de mon semestre à Rio.

Les cours devaient commencer aujourd’hui (mardi 11 aout 2009) mais ont été retardé pour une raison inconnue. Il me reste plusieurs choses à faire dans Rio et notamment : trouver un appart !!
A très bientôt pour un nouveau billet bilan !

[Bilan] #4 : Une fusillade et les arches de Lapa

Bonjour à tous,

Cette semaine a été forte en émotion.

D’abord, rien à voir avec le Brésil. Alexis m’a fait utilisé Spotify, une application multiplateforme qui permet de streamer de la musique avec un répertoire plus important que Deezer avec une meilleure qualité. Je vais faire un billet à ce sujet car cette application est vraiment trop bien et je sais pas pourquoi elle ne m’avait pas tentée avant !

Ensuite, cette semaine était ma dernière semaine de portugais intensif. Je n’ai pas vu le temps passer !! J’ai donc fait 2 semaines et demi de portugais, niveau 1. Et je peux dire que les cours dispensés à la PUC sont de bonne qualité ! Les professeurs sont sympa, ils aident vraiment à progresser rapidement. En plus, la formule des 4h de cours le matin pour laisser l’après-midi de libre est agréable et me permet de faire des choses à côté ! J’ai bien profité et maintenant, les choses sérieuses vont commencer avec les cours, dès le 11 août.

La semaine prochaine, j’ai mes examens finaux de portugais et mardi… Je pars en voiture dans l’état Espirito Santo au nord pour bronzer un peu pendant 6 jours ! Je ferai un billet dessus dès mon retour !

Ensuite… passons aux choses sérieuses, mon week-end, occasion de découvrir à fond cette ville merveilleuse qu’est Rio.

Carte de Rio

Le week-end, tout le monde fait la fête dans le quartier populaire de Lapa, situé dans le centre de Rio. D’ailleurs, je pense qu’une carte s’impose pour que vous puissiez situer un peu le fonctionnement de Rio :

carte-de-rio
carte-de-rio

Le A (en bas à gauche) c’est mon université la PUC. J’habite à 2km à l’ouest de l’université. Ensuite, à l’est, se trouve les quartiers (et plages) de Leblon et Ipanema. Ce sont les quartiers riches de la ville. Un peu plus à l’ouest (en diagonale) se trouve la plage de Copacabana, longue de 6km. Tous les espaces verts ainsi que tous les espaces où il n’y a pas de rue sont des montagnes assez hautes (600m environ). L’espace vert à l’est de Copacabana c’est le Pão de Açúcar (le pain de sucre) et en face à l’ouest, là où est écrit Humaitá, se trouve le Christ. Au nord de Copacabana, se trouve le quartier de Botafogo, qui s’étend assez « haut » au nord.

Ensuite, toute la zone au nord est le centre de la ville où sont rassemblés les quartiers connus de Lapa, Santa Teresa et le Centro (centre d’affaire). Lapa est près de la mer, au dessus de Flamengo, là où est inscrit Glória (sur l’autoroute qui longe la mer). Santa Teresa est situé assez haut dans les montagnes, à l’ouest de Lapa et la vue sur toute la ville est magnifique depuis ces montagnes.

Voilà, j’espère que c’est pas trop confu… Vous pourrez voir aussi qu’il y a un certain nombre de favelas !

Les arches de Lapa

Tous les week-end, les magnifiques arches de Lapa (sur lesquelles passe le metro de la ville) sont le coeur d’une immense fête rassemblant tous les jeunes de la ville. Il y a plusieurs boites de nuits aux alentours et des vendeurs dans la rue proposent bières et Caïpirinha jusqu’au lever du soleil. C’est là où je passe toutes mes soirées le week end et c’est aussi là que se trouve le Rio Cenarium dont j’avais déjà parlé .

Voici une vue de jour sur les arches de Lapa :

arcos-da-lapa
arcos-da-lapa

Une fusillade

Avant de sortir à Lapa, j’ai dîné dans le quartier populaire de Santa Teresa situé sur les collines et il s’est passé un truc de fou. Le taxi était un incapable et s’est perdu dans les montagnes, résultat, on est passé à l’entrée d’une favela où on a vu courrir des gens qui s’approchaient de nous. On a été un peu étonné. Puis, quelques secondes plus tard, on a entendu des feux d’artifices (signal d’une intrusion de police dans la favela) et les gens ont commencé à courrir plus vite. Le taxi n’avait pas l’air rassuré et a commencé à accélerer pour descendre la montagne. C’est alors que plusieurs coup de feu sont partis et on s’est retrouvé devant un barrage de dix voitures de police armés jusqu’aux dents interdisant aux véhicules de monter vers la favela. Des dixaines de coups de feu sont partis, les gens courraient en criant et en se baissant la tête pour s’éloigner du conflit. Moi, j’étais dans le taxi, tête baissée… Je flippais pas mal !

On a passé le barrage de flic et on a vu deux hélicoptères avec des policiers sortis du cockpit armés avec des fusils d’assauts se dirigeant vers la favela. Finalement, on a descendu la route, en voyant quelques voitures de police, les fusils d’assaut sortis par la fenêtre, monter en direction de la favela, avec leur sirène à fond.

Puis, j’ai dîner.

Franchement, c’était assez impressionnant et j’ai pas fait le malin !

Voilà !

A la semaine prochaine pour d’autres nouvelles !

[Bilan] #3 : I’m feeling great !

Bonjour à tous,

Je signe ici mon 3eme billet bilan de mon semestre d’étude à l’étranger. Ce ne seront ici que quelques constatations générales sur la vie au Brésil et sur les activités que je fais ici à Rio de Janeiro.

D’abord, première chose, je suis un des seuls à aller en cours tous les matins (à 8h30…) c’est pourquoi je ne rentre pas après 3 heures du matin et je ne peux profiter à fond des sorties en boite de nuit comme le font ceux avec qui je sors.

Boites de nuit, généralités

Ici tu trouves des boites (prononcer boitche) pour tous les styles. La semaine dernière, j’étais dans une boite de Samba, vendredi dans une boite de Rock et hier dans une boite électro dans Ipanema, le quartier situé à côté de la plage du même nom. Le fonctionnement des boites est différent de la France. Ici, tu payes un forfait pour ton entrée, on te donne une carte (de crédit) et tu achètes tes boissons dans la boite avec ce crédit. Par exemple, hier, j’ai payé 80 R$ (environ 24 €) l’entrée de la boite de nuit et qui m’a donné droit à environ 7 verres d’alcool fort ou 10 bières, donc il est très rare d’utiliser son forfait…

L’avantage principal est qu’à la différence de la France où le prix des boissons en boite de nuit est aberrants, ici, tu n’es pas obligé de boire beaucoup avant la boite de nuit puisque tu bois pendant.

Une note quand même sur le cocktail phare d’ici, la Caïpirinha : Faite à base de Cachaça, elle combine quelques quartiers de citrons verts et du sucre tout cela dans un verre glacé. Résultat, le seul liquide, c’est de l’alcool (aussi fort de que le Rhum) et avec le sucre ça se boit comme du petit lait, sauf que ça attaque GRAVE ! Résultat, hier (comme à chaque fois que j’en prend), je me suis fait surprendre et j’ai eu un moment où j’étais pas très bien ! J’ai même commandé de l’eau (première fois que ça m’arrive en boite de nuit…) pour faire passer le tout. Bref, la Caïpirihna, oui, mais avec modération.

La musique

Comme je le disais plus haut, on trouve des styles bien différents musique dans les boites de nuits avec une constante quand même : la musique est trop forte, vraiment trop forte et ça donne mal à la tête. En plus, bien que leurs équipements sonores soient de bonne qualité, ceux-ci saturent dans les aigües lorsque le DJ pousse un peu le son, ce qui rends assez désagréable la musique (bon, ok, je fais un peu mon difficile, personne ne fait attention à ça en boite de nuit, je sais bien…)

Não Fumar

C’est assez marrant de voir que dans tous les lieux il y a des panneaux interdisant de fumer et que… personne n’en a rien à foutre ! Il y a des cendriers sur toutes les tables et grâce aux systèmes d’air conditionnés puissant, ça ne sent pas mauvais donc tout se passe pour le mieux de ce côté.

Voilà pour le moment. Je suis vraiment bien ici et tout se passe pour le mieux.

A bientôt.

[Bilan] #2 : Sortir à Rio

Bonjour à tous,

C’est la fin de ma deuxième semaine à Rio de Janeiro et donc je vais faire un petit bilan de ma semaine.

Le portugais

Et oui ! C’est quand même le plus important, je suis ici pour apprendre le portugais ! Que dire du portugais ?

D’abord, ici on parle brésilien et c’est différent du portugais parce que la langue est simplifiée et a ses propres caractéristiques :

  • Les deuxièmes et troisièmes personnes du singulier et du pluriel sont identiques
  • Les deuxièmes personnes sont respectueuses puisque c’est vous (você et vocês)
  • On sent que c’était un pays esclavagiste dans l’adaptation de la langue
  • La langue est très chantante (par rapport aux portugais du Portugal)

Ensuite, pour un français ayant fait de l’espagnol il y a des similarités permettant de comprendre le langage lorsque celui-ci est prononcé lentement. Il m’est par exemple impossible de comprendre une conversation entre deux personnes de la rue mais je comprends l’intégralité de ce que nous disent les professeurs (à la différence des américains qui sont complètement largués !)

Enfin, j’aime vraiment cette langue car elle est douce et chantante et il me tarde de la parler couramment.

Les sorties

Hier j’ai fait ma première sortie en boite de nuit dans le quartier populaire de Lapa. Tous les jeunes se retrouvent dans ce quartier le soir (un peu excentré des plages mais situé dans le quartier historique de la ville). La boite de nuit était majestueuse et n’avait rien à voir avec celles que l’on peut trouver en France. C’était une ancienne maison colonialiste (colorée) avec du parquet au sol, des tableaux aux murs et elle s’étendait sur 3 étages avec 3 DJ ou groupe de musique différent.

La musique : SAMBA !

Autre point réjouissant, les boissons sont très peu chères : 3 R$ (1€ la bièrre) et 6 R$ la caïpirinha. Il est possible de commander des tappas en cas de petite fin ou même un vrai repas, et tout ça dans la boite de nuit !

En revanche, un point m’a choqué : les baisers amoureux brésiliens. Alors qu’en France, voir deux personnes s’embrasser amoureusement est très agréable à regarder, ici, c’est à vomir ! Ils ouvrent la bouche comme chez le dentiste, on voit des langues sortir d’un peu partout et c’est moche à voir !

Le temps

Argh ! Moi qui m’attendais à un temps radieux, je suis très déçu, je crois passer mon été en Normandie !! Ce qu’il y a de bien en revanche, c’est que c’est le mois le plus froid de toute l’année, donc ça ne peut aller qu’en s’améliorant !

Voilà ! Globalement, je suis super content d’être ici et je m’éclate à découvrir cette culture ainsi qu’à recontrer de nouvelles personnes (horizons).

A bientôt pour un nouveau bilan !

[Bilan] #1 : L’excitation de l’arrivée !

Bonjour à tous !

Je vais faire ici le bilan de ma première semaine à Rio (qui n’a duré que 4 jours, certes, étant arrivé jeudi matin).

En quatre jours, j’ai pu en apprendre beaucoup sur la vie ici à Rio. Je vais essayer de synthétiser un peu tout

Sécurité/insécurité que choisir ?

Il est vrai que Rio de Janeiro est connue comme une ville dangereuse et c’est vraiment vrai. Les touristes se font piquer leur sacs tout le temps s’ils ne sont pas avec un guide, il n’est pas rare de croiser un camé en manque qui vous braque pour avoir de l’argent, aucune des favela n’est visitable sans un guide portugais etc…

Cependant, il réside du bon dans cette ville et les brésiliens ont la joie de vivre.

D’abord, les quartiers situés à proximité des favelas comme Gávea (où je vis) reversent une redevance aux amicales des favelas ce qui leur garantit une sécurité : les gens de la favela ont interdiction de foutre la merde dans le quartier. On est donc dans la même situation qu’en Corse ! (même si Alex dit le contraire…)

Ensuite, les taxis sont super réglos et toujours prêt à rendre service ! On croise des taxis à tous les coins de rue. Ils sont reconnaissable car ils sont tous jaunes comme aux Etats-Unis. Et, comme je le disais, ils sont vraiment réglo. Par exemple, hier, une mère a donné à un taxi la somme de 400 R$ (ce qui représente la somme de 500 € environ en France) à donner à sa fille à l’autre bout de la ville. Le taxi l’a fait et a apporté les 400 R$ !

Les gens sont très serviables et heureux de vivre, souriants.

Communication dans les favelas

J’ai été étonné le premier soir où je suis arrivé d’entendre un feu d’artifice qui venait de Rocinha (la favela d’à côté). On m’a expliqué ensuite que c’était comme cela que les favelas communiquaient à l’extérieur pour indiquer l’arrivé d’une cargaison de drogue !

Mais les feux d’artifices servent aussi à indiquer que la police est rentrée dans la favela ou qu’une autre favela est venue « faire la guerre » pour prendre le business. C’est pourquoi, il n’est pas rare d’entendre un feu d’artifice suivi de quelques coups de feu ! C’est vraiment intéressant de voir des choses comme cela !

Rio : ville merveilleuse, violente et corrompue

Rio compte plus de 6 millions d’habitants intra-muros et près de 12 millions d’habitants dans sa région urbaine ! Prêt du tiers habite dans les favelas, ces bidons villes qui ont la particularité (contrairement à ceux que l’on pourrait croiser au Cap en Afrique du Sud ou à Calcutta en Inde) d’être construits en béton armé, d’avoir l’électricité et l’eau courante. Ce ne sont pas donc non plus des taudis. En revanche, il y réside une grande pauvreté et sont des systèmes de vie à part. Il faut savoir que 99,5% des gens sont d’honnêtes citoyens, trop pauvres pour vivre ailleurs mais qui vivent une vie normale. Le 0,5% sont vraiment les bandits dangereux et font tout le trafic de drogue.

En ce qui concerne le trafic de drogue, on estime que ce business représente 5 milliard US$ chaque année à Rio ! Une section de police spéciale a donc été créée il y a plus de 20 ans : le BOPE. Ce bataillon est vraiment en guerre avec les trafiquants de drogue. Il est très controversé car il semble qu’il pratique la torture, les fausses accusations et se permet de tuer des innocents. Cependant, sans celui-ci, les cartels de la drogue posséderaient toute la ville et Rio ne serait pas celle qu’on connaît.

Il réside une grande corruption dans l’administration de Rio que le nouveau Maire Edouardo Paes ( le Sarkozy local, super bling bling et tout) veut éradiquer. Il a déjà fait démissionner plusieurs personnalité de l’administration pour cause de corruption : des juges, des policiers etc…

La police est très présente à Rio (une voiture de police tous les 500 mètres environ) et ils sont assez imposant car ils sont armés jusqu’aux dents.

Population et nourriture

Je tiens tout de suite à dire que le rêve des brésiliennes qu’on connait : Gisèle Bundchen ou encore Adriana Lima sont des mythes que l’on ne croise pas à tous les coins de rue ! Les filles portent effectivement toutes des bikinis sur les plages, mais ce n’est pas toujours à leur avantage ! Cependant, il est vrai que la mixité culturelle qui réside à Rio donne des visages particuliers et certains vraiment jolis, mais rares !

En ce qui concerne la nourriture, elle est assez bonne ! Les brésiliens possèdent leurs tappas locaux qu’on appelle pasteis (prononcer pachteich) ou des plats traditionnels à base de viande vraiment bons !

Voilà pour l’instant.

Je ferai chaque semaine un bilan sur ce que j’ai vécu, ce que j’ai entendu.

N’hésitez pas à commenter !